Un peu de philosophie...

Situation : 1) J'ai choisi mes études post-bac : prépa HK B/L, soit littérature/sociologie/je vais morfler parce qu'il faut bosser comme un taré.
2) Y a un lycée par académie qui fait cette option, soit trois en Île-de-France (je rapelle que je suis parisienne...).
3) Ce sont des lycées d'élite. Je dois être excellente en anglais, français, économie, histoire/géo, mathématiques.

Petites pensées... :

Question : faut-il être un génie pour avoir 18 de moyenne ?

Sans parler d’une autre problématique venant d’un point de vue macroscopique, qui est : est-il nécessaire d’avoir 18 de moyenne pour faire une HK B/L, la question peut sembler, et me semble, personnellement, assez complexe tant que je n’en ai pas fait l’expérience. Or, la faire n’est pas sans risques et conséquences, j’ai déjà pu l’expérimenter avec l’affaire du choix des lycées.
Donc, il faut y réfléchir.
D’après ma sœur, qui a un niveau très respectable en philosophie, un génie est celui qui dépasse les capacités humaines et qui est indépassable, à la manière d’un roi sacré et indétrônable. Or, un roi est toujours détrônable, le simple fait qu’il se trouve sur un trône prouve qu’il est détrônable, car certainement il a dû détrôner quelqu’un d’autre pour cela. Par conséquent, même si le génie n’est génie que dans une discipline, on peut supposer qu’il n’est pas unique. Donc, il est dépassable.
Quant à la deuxième idée, il faut savoir s’il est possible de dépasser les capacités humaines tout en étant humain. Car être un génie c’est aussi rapprocher l’inhumain de l’humain, tendre vers l’infini. Je ne vais, pas prendre compte de ce dernier mot qui me semble trop abstrait, et ce n’est pas la définition qui est mauvaise, c’est l’idée qui n’y raccorde pas. En effet, il y a génie et génie. Ce que Roxane définissait était le génie mondial, celui que tout le monde reconnaît et qui ne semble pas dépassable. Moi, je désigne ici le génie ordinaire. S’il est possible de parler de génie ordinaire.
Dans ce cas-là, s’il n’est pas possible d’en parler, alors la réponse à la problématique est négative. Mais dans l’idée du sacré, du divin, ou plus généralement du non-humain, c’est peut-être la volonté de réussir qui donne à certains une chance de se rapprocher du « génie mondial » lorsqu’ils ne sont que des « génies ordinaires ».

Y'a pas à dire, j'adore la philosophie. Je ne me risquerais pas à en faire (trop de pensées pour pas assez de neurones) mais j'adore en lire. ^o^

Et surtout, je n'ai pas du tout compris pourquoi t'as posté ça. ^^' Voui, moi blonde, moi levure, comme tu veux. U.U

Euh, bah...
La philosophie compulsive, c'est plus ou moins une oeuvre écrite, non? Y a pas que la poésie dans le genre u.u

Huu. J'ai jamais dis le contraire ! xD

<!> Ceci n'est pas de la philosophie!!!

Confessions d'une exilée :

Il n'est ici, tout d'abord, pas question de larmoyer sur son sort ou de raconter ses malheurs en tant que tel. Il s'agit d'exprimer un ressentiment très précis qu'il serait, à mon avis, dommage d'oublier.
Ici, tout est différent : de la manière de traverser la rue aux horaires de repas en passant par la manière d'aborder quelqu'un dans la rue et bien sûr les prix communs, rien ne ressemble à Paris. Est-ce cela qui m'affecte? Pas le moins du monde.
Bien évidemment, mes amis me manquent beaucoup ; j'ai souvent peur de constater, en rentrant, d'avoir perdu de notre complicité. Cependant, je m'attendais à de telles peurs et de tels manques et, ainsi, je m'en protège plutôt bien. Cela ne m'affecte donc pas plus que cela devrait.
Quel est le mal alors?
Aujourd'hui j'ai terminé Jour de fête, une nouvelle de Tchékhov. Vers la fin de celle-ci, le personnage principal Olga, fait une crise d'hystérie qui finit par déclencher une fausse couche. La fin est très triste. En sortant du T-Ban (le métro d'Oslo), je me suis remémoré la scène d'hystérie et de pleurs extrêmement réaliste donc émouvante. Une voix m'a soufflé "Tu pourrais faire ça, toi aussi, pour te soulager, depuis le temps que tu en rêves. Ca t'évitera de faire des cochonneries sur ton poignet." Cette voix a bien vite été étouffée par un regard méprisant envers mon reflet : "Désolée, je ne m'abaisse pas à ce genre de choses."
En effet, malgré la pression de mes parents pour m'appuyer sur le savoir bienveillant de ma belle-mère, pour être gentille et agréable lorsqu'on me crachait psychologiquement à la figure, pour enfin adopter leur point de vue en tous points et abandonner toutes mes propres valeurs morales ; je n'ai pas versé une seule larme. C'était dur, elle a bien failli plusieurs fois couler, mais j'ai réussi. Deux semaines de résistance irréprochable à mon actif. "Non, en effet, repris-je à l'intention de mon reflet, je ne me laisserais pas ce droit-là. Si je me ramollis, alors tout est perdu."
Mais au final, l'absence la plus douloureuse, la plus cruelle, la plus persistante ; celle qui laisse un trou béant dans mon esprit dans lequel j'entends même le vent souffler, qui m'impose la superposition de son visage jusqu'à la pause déjeuner, qui même me fait dessiner le même portrait au crayon douze fois par jour sur mes cahiers ; c'est celle du seul semblable que cette vie m'ait permis de trouver, celle de ma soeur ; non pas ma soeur de sang que je ne vois plus et Dieu merci, mais de ma vrai soeur.
Je me répète, elle en est témoin, mais c'est la seule façon de supporter l'insupportable.
Je passe deux mains fraîches sur mon visage.
Laisser deux minutes couler en silence, le temps de prendre de la distance.
J'aurais pu tout faire, jusqu'à apprécier la totalité de mes journées et même arrêter de sortir mon couteau suisse si seulement j'avais été au lycée français Victor Hugo. Ou si une élève de plus était arrivée dans la classe de seconde du lycée français René Cassin. Mais les choses sont ainsi.
Je regarde dehors. Aujourd'hui, il faisait frais mais beau. La classe proposait d'aller à la plage jeudi après-midi pour un foot. Le moins de temps je passe chez moi avec la chose péroxydée, le mieux c'est.
Je regarde le fond d'écran familier du forum. C'était mon choix, après tout.
Je regarde mon Ipod. Heureusement qu'il est là, lui. Et dire que les deux déchets familiaux ont tenté de me le confisquer.
Je regarde mon bandeau noir. Il faudra que je le nettoie, un jour.
Ici, les papillons ne sont pas bruns comme en France, mais rouges et noirs. Ils sont très grands, et ils pullulent. Pas un pigeon, que des pies, des moineaux et des mésanges.
Ici, mon intolérance à la lactose devient réelle. Le lait étant plus frais et plus lourd, je me sens mal dès que j'en absorbe. Je fais donc un régime sans lactose, au plaisir de cette salope péroxydée.
Qu'est-ce qui fait sombre au fond de mes yeux.
Détresse.
Détresse.
Fureur.
Violence.
Puis lassitude.
Détresse.

Détresse.